Assemblée Nationale : adoption du projet de loi portant loi de règlement pour l’année budgétaire 2018.

Les travaux en séance plénière de la 2ème session ordinaire au titre de l’année 2020, dite session budgétaire de l’Assemblée nationale se poursuivent activement à l’hémicycle, place de la concertation, hier (02 novembre 2020) les parlementaires ont procédé à l’examen et au vote du projet de loi portant loi de règlement pour l’année budgétaire 2018. C’est le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, M. Iro Sani qui a présidé la séance plénière en présence du Commissaire du gouvernement et de M. Ahmat Jidoud, Ministre Délégué chargé du Budget. 

Le projet de loi de règlement pour l’année budgétaire de 2018 examiné et adopté par les députés nationaux avec 114 voix pour, vingt (20) contre et séro (0) abstention, présente les résultats d’exécution du budget général de l’Etat et des comptes spéciaux du trésor au titre de l’année 2018.

Le projet s’article, entre autres autour du contexte de l’exécution dudit budget ; de la présentation des prévisions budgétaires ; les résultats d’exécution du budget général de l’Etat 2018 et ceux des comptes spéciaux.

Selon le président de la Commission des finances et du budget saisie au fond, M. Adamou Namata, cet exercice est une obligation des pays membres de l’UEMOA dont le Niger est le premier à le faire cette année. En effet le budget général de l’Etat en 2018 était initialement arrêté à un montant de 1.900,86 milliards de FCFA. Il a connu deux rectifications. La première l’a rehaussé de 71,11 milliards et la 2ème rectification l’a fait accroître de 8 milliards. Au total, le budget initial a connu une augmentation en recettes et en dépenses de 79,11 milliards. Pour Adamou Namata, cette loi de finances de 2018 a fait couler tant d’encre et de salive au moment de son adoption.

En faisant la comparaison d’exécution des budgets de trois dernières années 2016, 2017 et 2018, « Il ressort de ce rappel que le budget de 2018 a enregistré le meilleur taux d’exécution tant en recettes qu’en dépenses avec un taux de 80,10%. C’est la preuve, s’il en faut, que le budget était réaliste, viable et soutenable. C’est également la preuve que toute l’agitation orchestrée par une fraction de la société civile autour de la loi de finances 2018 n’était que de la tempête dans un verre d’eau », a-t-il martelé. Il faut signaler qu’à fin décembre 2018, les dépenses du budget général de l’Etat ont été exécutées à hauteur de 1.585,87 milliards pour des prévisions annuelles de 1.979,97 milliards soit un taux d’exécution de 80,10%.

Les dépenses du budget général peuvent être classées en dépenses sectorielles et charges communes. D’après le résultat d’exécution du budget général de l’Etat, les recettes sont d’un montant total de recouvrement de 1.673.021.200.687 FCFA tandis que les dépenses sont d’un montant total de mandatement de 1.585.861.239 FCFA. Il ressort donc un excèdent de recouvrement sur les mandatements de 87.159.619.448 FCFA. Au titre des comptes spéciaux du trésor, les recettes et les dépenses ont été exécutées respectivement pour un montant total de 10,29 milliards et 22,84 milliards à la fin de l’année 2018. Il se dégage un résultat déficitaire de 12,55 milliards.

Au terme de l’année 2018, les montants des réalisations des recettes du budget général de l’Etat et des comptes spéciaux du trésor s’élèvent à 1.691.310.463.504 FCFA contre des dépenses de 1.608.971.731.828 FCFA. Il ressort dont un résultat positif de 82.338.731.676 FCFA. Ceci démontre que le niveau d’exécution du budget de 2018 est appréciable malgré les difficultés liées à la mise en œuvre des réformes en matière de finances publiques.

Toutefois, selon le Ministre Délégué au Budget, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de ces réformes tout en améliorant le mécanisme actuel d’exécution du budget, en tenant compte des insuffisances constatées et en mettant en œuvre les dispositions légales restantes afin de se conformer au cadre juridique communautaire en matière de finances publiques.

LE DACD/RP/MF

Source : Onep.