Conseil des Ministres du 25 Janvier 2017 : Deuxième communication du Ministre des Finances sur le nouveau Programme Economique et Financier (PEF) convenu avec le FMI pour la période 2017-2020

Au titre de cette communication, le Ministre des Finances a rappelé d’abord le communiqué du FMI constatant que le 23 janvier 2017, le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé en faveur du Niger un accord triennal, au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) d’un montant équivalent à 98,7 millions DTS, soit environ 134 ,04 millions de dollars ou 75 pour cent de la quote-part du Niger à l'appui du plan national des autorités pour le développement économique.

Le nouveau programme vise à consolider la stabilité macroéconomique et à favoriser une croissance élevée et équitable, à accroître les revenus et à créer des emplois tout en renforçant les fondements d'un développement durable. Le programme s’appuiera sur les enseignements tirés des précédents accords FEC. La décision du Conseil d’Administration permettra de décaisser immédiatement 14,1 millions de DTS soit environ 19,15 millions de dollars, les décaissements des montants restants seront échelonnés sur la durée du programme, sous réserve de revues semestrielles. Lors de la même réunion, le Conseil d'Administration a achevé aussi les consultations de 2016 au titre de l’article IV.

A la suite du débat du Conseil d’Administration sur le Niger, le Directeur Général Adjoint et Président par intérim Monsieur Mitsuhiro Furusawa a prononcé la déclaration suivante : « Le Niger a pu préserver la stabilité économique en dépit de sérieux problèmes sur le plan sécuritaire, du bas niveau persistant des prix du pétrole et de l’uranium ainsi que du ralentissement économique dans la région. La croissance s'est accélérée et l'inflation reste modérée bien en deçà du critère de convergence de l'UEMOA.

Des progrès considérables ont été accomplis dans le cadre de l'accord de 2012-2016 au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), notamment en ce qui concerne le renforcement de la gestion des finances publiques, la gestion de la dette et le développement du secteur financier, mais l'impact des chocs, des dérapages de la politique économique et la faiblesse des capacités ont limité l’amélioration des indicateurs de développent de manière plus générale. Le Niger reste l'un des pays les moins développés, avec de multiples problèmes sur le plan social et du développement.

Le nouvel accord FEC vise à maintenir la stabilité macroéconomique, à partager les bienfaits de la croissance avec un plus grand nombre et à réduire la pauvreté, conformément à la stratégie gouvernementale qui est énoncée dans le document de développement économique. L'accent est mis sur l'augmentation de l'espace budgétaire et la poursuite de l’amélioration de la gestion des finances publiques et de l’efficacité de la dépense afin de faciliter la réalisation des objectifs de développement du pays, en particulier financer les infrastructures et les dépenses sociales.

Les perspectives économiques à moyen terme sont favorables, portées par une amélioration de la production agricole et une hausse des exportations des ressources naturelles. Néanmoins, pour faire face aux problèmes et aux risques persistants, il est nécessaire de s'attacher en priorité à préserver la visibilité des finances publiques et de la dette. Il sera essentiel de mettre en œuvre un solide programme de réformes, qui repose sur un investissement plus efficient, un meilleur climat des affaires, un développement financier plus inclusif et une stratégie globale qui vise à réduire les inégalités entre hommes et femmes et à exploiter le dividende démographique ».

Ensuite, le Ministre, au regard des conclusions auxquelles sont parvenues le FMI et son Conseil d’Administration a décliné les actions que le Gouvernement entend entreprendre pour consolider les secteurs économique et financier du pays.

Source : Le Sahel N° 9269 du Jeudi 26 Janvier 2017.