Programme IDA 18 : La Banque Mondiale met une enveloppe de 1 milliard 200 millions à la disposition du Niger

Programme IDA 18 : La Banque Mondiale met une enveloppe de 1 milliard 200 millions à la disposition du Niger

Une mission de haut niveau de la Banque Mondiale, conduite par M. Alex Van Trotsenburg, vice-président de la Banque Mondiale chargé des finances et de développement, séjourne au Niger pour une visite de travail. La délégation a été d'abord reçue en audience par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Brigi Rafini, avant de participer à un séminaire gouvernemental portant sur le programme IDA 18 de la banque mondiale.

IDA 18 est ce programme qui réserve une place de choix au Niger. La mission de la Banque mondiale a rencontré les membres du gouvernement dont les secteurs sont concernés par ce programme. L'objectif est de leur livrer l'information mais aussi de les éclairer sur les nouveaux concepts et la nouvelle démarche qu'entend impulser l'institution financière pour rendre plus efficaces ses actions dans notre pays.

Pour la mise en œuvre du programme IDA 18, la Banque Mondiale a décidé de rehausser substantiellement son enveloppe budgétaire au Niger. Ainsi, l'allocation financière est passée du simple au double pour s'établir à 1,2 milliard de $ US pour les trois prochaines années contre 599 millions $ US, pour une capacité moyenne annuelle de décaissement de 400 millions $ US. Cette augmentation d'appui est la preuve matérielle de l'intérêt de la Banque mondiale pour le Niger.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, qui présidait le séminaire a exprimé la reconnaissance et la satisfaction du gouvernement pour cette marque d'intérêt sans cesse renouvelée de la banque mondiale vis-à-vis du Niger à travers une coopération fructueuse grâce à laquelle de nombreux projets embrassant beaucoup de secteurs sont mis en œuvre pour accompagner ses efforts de développement. « Nous nous devons de nous féliciter véritablement de cette coopération exemplaire que nous avons avec la Banque Mondiale », s'est réjoui le Premier ministre tout en souhaitant son maintien, son renforcement notamment avec le démarrage du programme IDA 18. Le Niger jouit d'une valeur ajoutée dans le cadre de 18. Outre le fait qu'il figure parmi les quatre pays au monde à bénéficier d'une allocation exceptionnelle d'atténuation du risque de fragilité, les responsables de la Banque Mondiale ont indiqué que les opérateurs économiques nigériens pourront bénéficier du soutien du nouveau guichet comportant quatre sous éléments dédiés au secteur privé de l'IDA 18 et d'autres guichets spécifiques qui seront ouverts pour financer certaines dépenses tels que les guichets de soutien aux réfugiés, de prise en charge des crises et catastrophes.

Les différents intervenants à ce séminaire ont surtout mis l'accent sur les défis de mise en œuvre de ce programme qui mettra des ressources importantes à la disposition du Niger. Le principal défi sur lequel ils sont unanimes est celui de l'absorption des fonds de l'IDA 18 sans compter les autres ressources qui seront mobilisées. La partie nigérienne et la délégation de la banque mondiale ont souligné la nécessité d'aller vers la recherche de tous les points de blocages, d'envisager des mesures réglementaires ou législatives, d'aller vers l'atténuation de certaines procédures bureaucratiques ou à les simplifier en vue de permettre une meilleure absorption de toutes les ressources pour faire aboutir l'ensemble des projets.

Source : Le Sahel (Zabeirou Moussa - onep)