Séance de travail à la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée nationale : Convergence de vues sur le Programme économique et financier du Niger

Séance de travail à la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée nationale

En visite de travail au Niger, une délégation du FMI, conduite par le nouveau directeur du Département Afrique de l'Institution, M. Abebe Aemro Selassie, a eu une séance de travail avec les membres de la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée nationale, samedi dernier, dans les locaux ladite commission sis à l'hémicycle.

La délégation était accompagnée pour la circonstance du ministre des Finances, du ministre délégué au Budget et des hauts cadres du Ministère des Finances.

L'objectif de la visite de ce haut responsable du FMI au Niger est de s'enquérir de l'expérience du Niger, notamment sa spécificité qui lui permet de s'en sortir en dépit des multiples défis (sécuritaires, alimentaires, la baisse du prix des matières premières) auxquels il fait face. D'autre part, cet échange avec les parlementaires notamment les membres de la Commission des Finances et du Budget vise à constater jusqu'où les parlementaires sont impliqués dans le processus d'élaboration et la conception du Programme économique et financier du Gouvernement. Après plus d'une heure d'échanges entre les deux parties, le Président de la Commission des Finances, l'honorable député Adamou Namata a expliqué largement le motif de ce déplacement de l'équipe du FMI au Niger.

Cette équipe du FMI, a-t-il expliqué est venue à l'Assemblée nationale pour constater jusqu'où la représentation nationale est impliquée et ou associée dans la conduite de la politique économique et financière du gouvernement, notamment le Programme que le Gouvernement est en train de conclure avec le FMI dont les grandes lignes d'ailleurs découlent du Programme de la renaissance Acte II et de la Déclaration de Politique Générale (DPG) du gouvernement que l'Assemblée nationale a votée. « Ce n'est pas un fait nouveau pour les députés. Toutes les hypothèses, toutes les projections du Gouvernement, ont été non seulement exposées mais aussi débattues à l'Assemblée nationale à travers la Loi de finance initiale, c'est-à-dire le budget 2017 », a déclaré le président de la Commission des finances et du budget.

L'honorable député Adamou Namata a fait remarquer la constance et la cohésion dans les hypothèses émises par le Gouvernement aussi bien lors des discussions budgétaire, des discussions et du vote de la loi du règlement 2015, des débats d'orientation budgétaire que lors des discussions du collectif qui se sont déroulées le 8 juin dernier) à l'Assemblée nationale. Citant R. Descartes qui disait, « ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément », le Président de la Commission des Finances et du Budget a précisé que les hypothèses émises par le Gouvernement ont une certaine cohérence et c'est pour cela que toutes les mesures d'anticipation arrêtées par le Gouvernement en vue d'atténuer certains chocs ou risques « nous ont paru cohérentes et réalistes ». Il a aussi remarqué que le Gouvernement, les cadre du Ministère des Finances, les ministres eux-mêmes maitrisent bien la situation car ils ont pris des mesures pour stabiliser le cadre macro-économique de notre pays tant au niveau de la dette qu'au niveau de la masse salariale.

Il a expliqué également qu'au niveau de la dette, le Niger fait partie des pays les moins endettés de la zone UEMOA (30% par rapport au PIB) alors que le point de convergence au niveau de l'UEMOA est de 70%. En outre, des efforts ont été accomplis dans le cadre de la mobilisation des ressources internes notamment les ressources fiscales.

D'ailleurs, a poursuivi M. Adamou Namata, au niveau du collectif que l'Assemblée nationale a voté, il est même prévu une augmentation de 22 milliards de TVA car le Ministère des Finances a compris que le champ de la TVA est un gisement non encore exploité sur lequel on peut agir pour accroitre les ressources internes. « Les interlocuteurs du Ministère des Finances, à savoir le FMI et les Partenaires techniques financiers (PTF) sont convaincus tout comme les parlementaires de la pertinence des hypothèses émises par le Gouvernement du Niger dans le cadre de la politique de mise en œuvre de son Programme économique et financier », a-t-il assuré.

Source : Le Sahel (Mamane Abdoulaye - onep)