Atelier de l'Agence de Régulation du Secteur de la Microfinance (ARSM) sur les risques opérationnels dans les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).

Atelier de l'Agence de Régulation du Secteur de la Microfinance (ARSM) sur les risques opérationnels dans les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD).

L’Agence de Régulation du Secteur de la Micro-finance (ARSM), a organisé hier matin (jeudi 16 mai 2019), un atelier à Africa hall sur le thème : « les risques opérationnels dans les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) ». C'était sous le haut patronage du Ministre des Finances qui est représenté par le président de la Commission Nationale de Régulation de la Micro-finance (CNRM), M. Adamou Moumouni.

L'objectif de l’atelier vise à identifier les domaines de risques, en particulier de risques opérationnels c'est-à-dire les domaines de vulnérabilité dans les SFD nigériens. Il vise également à identifier les dispositifs de contrôle à mettre en place et partager les bonnes pratiques pour gérer efficacement les risques opérationnels dans les SFD. La cérémonie a enregistré la présence des acteurs du système financier national et international présents au Niger.

L'organisation de cet atelier sur la gestion des risques opérationnels dans les systèmes financiers décentralisés (SFD) se justifie pour l'Agence de Régulation du Secteur de la Microfinance dont le souci est de créer les conditions d’une gestion saine et prudente des activités des SFD au Niger a relevé M. Adamou Moumouni, représentant du Ministre des Finances dans son allocution d'ouverture.

En effet, de par le monde, la gestion des risques opérationnels constitue aujourd'hui un des principaux défis pour les institutions financières a précisé M. Adamou Moumouni. C’est ainsi que, cette dernière est au cœur des préoccupations des régulateurs et des superviseurs dans le secteur de la Micro-finance, notamment dans la zone UEMOA, qui privilégient désormais une approche de supervision basée sur les risques dans leurs interventions a-t-il ajouté tout en indiquant que cela justifie les efforts considérables fournis en matière législatif et règlementaire à travers l’adoption de plusieurs textes y relatifs.

M. Adamou Moumouni a en outre rappelé que la stratégie nationale de finance inclusive 2019-2023, adoptée en fin 2018 par le Gouvernement, réserve aussi une place importante à cette thématique.

Dans son intervention, le Secrétaire Exécutif de l’ARSM, M. Kabirou Alzouma, a clarifié les risques auxquels sont confrontés les SFD : « les SFD sont généralement exposés à plusieurs sortes de risques notamment financiers, règlementaires et opérationnels. Leur non maîtrise peut provoquer de graves difficultés aux institutions » a affirmé M. Kabirou Alzouma. C'est dans cette optique que pour M. Kabirou Alzouma, les réglementations applicables aux SFD relatives au contrôle interne, exige que les SFD se dotent d’outils de bonne gouvernance d'entreprise à savoir, des procédures et techniques appropriées de gestions de risques, en particulier dans le domaine de la gestion des crédits et des engagements hors bilan ainsi que des risques opérationnels.

Par ailleurs, le secrétaire exécutif de l’ARSM a expliqué que « le risque opérationnel est le risque de pertes financières, d’atteinte à la récupération ou d’incapacité à atteindre les objectifs des structures résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à des procédures, au personnel, aux systèmes ou aux évènements extérieurs ». Plusieurs institutions de micro-finance ont dû cesser leurs activités du fait de la survenance opérationnelle notamment liée à leur personnel suite à des fraudes et détournements a déclaré M. Kabirou Alzouma, Secrétaire Exécutif de l'ARSM.

L'Agence de Régulation du Secteur de la Micro-finance (ARSM) a été créée par le Gouvernement du Niger avec l’appui de la Banque Mondiale afin de renforcer le dispositif de surveillance du secteur de la micro-finance.

L'Etat du Niger est la principale source de financement des activités de l'ARSM. On dénote également les soutiens ponctuels et spécifiques de certains partenaires techniques et financiers telle que la subvention de l’ADF dans le cadre du projet d’Appui à l’Inclusion Financière (PAIF).

Source : ONEP.