Loi de finances 2023 : les parlementaires adoptent le budget général de l'Etat s'élevant à un montant de 3 291, 62 milliards.

Les travaux en séance plénière de la deuxième session ordinaire au titre de l'année 2022 de l'Assemblée nationale, dite session budgétaire, se poursuivent activement à l'hémicycle place de la concertation. La plénière du mercredi, 30 novembre 2022 était consacrée pour la présentation par la Commission des Finances et du Budget du rapport général sur le projet de budget au titre de l’année 2023 avant d'être adopté par les parlementaires un peu tard dans la nuit. Ce budget 2023 a été équilibré à un montant de 3 291, 62 milliards FCFA contre 3 127,42 milliards de FCFA, de l'exercice précédent soit une hausse en valeur absolue de 164,20 milliards. C'est le président de l'institution, M. Seini Oumarou qui a présidé les travaux de la séance en présence du Commissaire du Gouvernement, M. Ahmat Jidoud, Ministre des Finances.

Dans son mot introductif, le président de la Commission des Finances et du Budget, M. lssaka Assoumane a rappelé que le projet de loi de finances pour l'année budgétaire 2023, a été déposé à l'Assemblée nationale le 26 septembre 2022 et solennellement présenté par le Ministre des Finances devant les députés, le 5 octobre 2022.

Selon lui, ce projet de budget s'articule autour des mesures de reformes, le renforcement des équipements et l'incitation aux initiatives privées. « Il met l'accent sur des reformes destinées à la mobilisation des ressources, l'élargissement de l'assiette fiscale (foncier, l'or etc.), l'appui à la sécurité (13% du budget) avec l'équipement des FDS, et le renforcement du secteur de l'énergie (mise en place de parcs agro-industriels) avec une part de 25% du budget.

Cette loi de finances accorde 21% au secteur de l'éducation-infrastructures scolaires, internats des filles tout en encourageant le développement industriel et l'initiative entrepreneuriale », a-t-il expliqué.

Il ressort de sa présentation que, les nouvelles dispositions prévoient de l'amnistie fiscale pour toute entreprise nouvellement enregistrée, l'exonération des droits de douane pour tout matériel agricole importé. Ces mesures concernent aussi l'importation de véhicule neuf de transport, et la création d'entreprises industrielles ainsi que la création de l'emploi aux jeunes.

Ce Projet de budget, a dit le président de la Commission des Finances et du Budget, touche 88 articles du Code Général des Impôts et contient 27 mesures nouvelles en fiscalité intérieure et 5 mesures nouvelles en fiscalité de porte. « Au cours de nos travaux, nous avons auditionné plusieurs ministres, des Institutions de l'Etat et la Chambre de Commerce et d'Industrie », a-t-il souligné.

En intervenant devant la représentation nationale, le Ministre des Finances s'est réjoui de la parfaite collaboration qui a toujours prévalu entre la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée nationale et son Département ministériel. Il a ensuite souligné que le projet de loi de finances 2023 intervient dans un contexte économique national marqué par la gestion de la situation sécuritaire, les effets de la guerre en Ukraine, la persistance des chocs climatiques et les impacts de la Covid-19.

Toutefois, malgré ce contexte de vulnérabilité, « la situation socioéconomique actuelle reste favorable à la relance de l’activité économique et permettra la mise en œuvre des programmes audacieux de réforme », a ajouté Ahmat Jidoud.

Ainsi, le taux de croissance économique est ressorti à 1,3% en 2021, en dessous de la cible de 7% jugée nécessaire pour permettre la réduction significative du niveau de pauvreté au Niger. Les engagements contenus dans le Programme de Renaissance Acte Ill ont été réaffirmés dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG) reposant sur sept (7) grands axes d'orientation.

Il faut noter que pour l'année 2023, la politique budgétaire est orientée de manière générale sur la transformation de l'économie et la poursuite des réformes de la gestion des finances publiques. De manière spécifique, elle portera, d'une part, sur la maîtrise du déficit public afin de créer un espace budgétaire nécessaire au financement investissements, des infrastructures et projets structurants contenus dans le Programme de Renaissance Acte IlI du Président de la République et d'autre part sur une mobilisation accrue des ressources internes et une meilleure allocation des dépenses publiques.

Issaka Namaya
DACD/RP/MF
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Source : ONEP (Seini Seydou Zakaria) - Sahel Dimanche n°2022 du 02 décembre 2022.